Santé publique : défense de la santé pour tous !
Hier, j’étais présente à la conférence de presse de la Coordination de Vigilance du GHU Henri Mondor-Albert Chenevier qui alerte sur la possible fermeture des services hépatiques et de chirurgie cardiaque de l’hôpital.
Une fois de plus, nous ne sommes pas informés des projets de l’AP-HP et nous devons, tout comme le personnel soignant, partir « à la pêche » aux informations.
Une fois de plus, il semblerait que les grandes orientations des politiques publiques de santé se prennent sans aucune concertation des élu.e.s locaux, du personnel soignant ou de ses représentant.e.s, et même des patient.e.s !
Une fois de plus, sous couvert de « mutualisation des moyens », d’ « expérimentation », on envisage le démantèlement du service public de santé de proximité.
Une fois de plus, on privilégie la communication aux résultats. Si les informations qui ont fuité ces derniers jours s’avèrent justes, l’AP-HP souhaite fermer la chirurgie cardiaque et hépatique, afin de permettre la création du plus grand hôpital de géronto-chirurgie d'Europe… Une offre de soins déconnectée des besoins du territoire et qui inquiète sur l’avenir de la vocation universitaire de l’hôpital.
Cette information s’inscrit malheureusement dans un contexte général de casse des services publics de santé !
Une fois de plus, la différence entre les paroles et les actes de ce gouvernement est flagrante. Alors que le candidat Macron promettait de « faire plus pour ceux qui ont moins », le budget maladie de la sécurité sociale subit une saignée de 4.2 milliards, alors que le forfait hospitalier augmente encore, passant de 18 à 20 euros !
Pour toutes ces raisons, et une fois de plus, j’apporte tout mon soutien aux personnels et aux patient.e.s qui se mobilisent et ce, afin que notre avenir ne se résume pas à cette seule alternative : se tourner vers la santé privée… ou être privé.e.s de soins !
Crédit photo : Le Parisien