Discours d’accueil Fête des Solidarités
Discours d’accueil à la Fête des Solidarités
A l'occasion de la Fête des solidarités qui s'est déroulée le 28 novembre 2015, j'ai prononcé un discours d'introduction au gymnase Tabanelli. Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la Fête des Solidarités avait pour chacun de nous une résonance particulière.
Mesdames, Messieurs
Bonjour et bienvenue à cette traditionnelle Fête des Solidarités
Je m’appelle Jeannick Le Lagadec. En effet, j’ai été élue conseillère départementale, en binôme avec le président Favier en mars 2015, sur le canton de Champigny. Au sein de la majorité départementale, le président Favier m’a confié les délégations à la Santé, l’enseignement supérieur et la recherche et l’agriculture périurbaine.
Je pourrais vous parler de la réforme institutionnelle, dite loi NOTRe, qui transformera profondément l’action des collectivités territoriales, et contraindra notamment les départements à ne plus agir sur nombre de questions fondamentales. Je pourrais vous parler de l’austérité que le Gouvernement impose brutalement à toutes les collectivités, en premier lieu les communes et les départements, en baissant drastiquement ses dotations. Cette austérité réduit fortement notre capacité à assurer un service public de qualité, tout autant qu’elle remet en cause les actions pour lesquelles vous avez reconduit notre majorité départementale dans ses fonctions.
En ces temps graves, en ces heures sombres, où notre unité est mise en branle, j’ai choisi de vous parler de Solidarité, cet état d’esprit, ce sentiment et ces actions plus que jamais nécessaires.
La solidarité est mère de notre unité, de notre volonté de vivre-ensemble, de partager un destin commun, quelles que soient nos convictions spirituelles et politiques, quelle que soit notre couleur de peau, quelles que soient nos différences.
La solidarité, c’est ce sentiment qui fait que nous ne sommes pas indifférents au sort des autres, de ceux qui souffrent, des plus malheureux que soi.
La solidarité commence avec ce que le philosophe Jean-Jacques Rousseau appelle l’empathie. Ce sentiment surgit en nous avec la conscience que nous sommes tous égaux, et que ce faisant chacun pourrait se trouver à la place de celui ou celle qui souffre, et que chacun pourrait ressentir la même douleur. De la sorte, nous partageons en quelque sorte cette affliction, cette peine ; nous éprouvons alors de la sympathie.
Mais la solidarité va plus loin. Elle ne se contente pas de l’empathie passagère, de cette communion de sentiments avec la personne, cet alter ego, qui souffre. Cette conscience de l’égalité des afflictions nous pousse à l’action commune. Ces actions, en créant des liens, produisent ce qu’on a coutume d’appeler du « lien social » : on fait alors en même temps acte de société et acte de solidarité. En effet, le resserrement des liens sociaux, c’est-à-dire la constitution de réseaux de sociabilités, d’échanges, d’amitiés, rend chacun de nous moins vulnérable face aux accidents de la vie.
Sachant l’égalité de la condition humaine, reconnaissant à tous la possibilité de vivre avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, nous prenons en charge collectivement les souffrances d’autrui. La solidarité, peu ou prou semblable à ce que nous appelons fraternité dans la devise de la République, est donc au cœur de notre pacte républicain, de notre pacte social. Nous sommes solidaires, nous sommes fraternels, parce que nous sommes égaux, dans nos différences.
La solidarité, c’est donc la volonté de faire société, d’être unis, sachant que l’unité de notre société nous rendra chacun de nous plus fort.
Les valeurs visées par ces actes inqualifiables du 13 novembre dernier sont celles du vivre ensemble, de la culture, de la joie de vivre.
Après le deuil national et la mobilisation du pays et du monde entier pour rendre hommage aux victimes, j’appelle les Val-de-Marnais à continuer de se rassembler, solidaires, unis et déterminés, autour des valeurs de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Cette année, nous avions décidé de placer l’expression « tous solidaires, tous différents » au cœur de cette après-midi convivial. Cette volonté d’affirmer la solidarité dans la différence résonne particulièrement aujourd’hui.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de maintenir la Fête des solidarités, avec la volonté d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie de tous dans nos quartiers, et toutes nos villes. Ainsi, l’ensemble de la majorité départementale comme moi-même, nous ne cesserons de solliciter chacun des Val-des-Marnais par le moyen de la pétition « Alerte Finances locales » afin d’exiger de l’Etat les moyens financiers qu’il nous doit, pour favoriser cette société solidaire que Le Département du Val-de-Marne a choisi de porter. J’y ajouterais également l’action pour une juste paix dans le monde, pour la fraternité entre les peuples, sans lesquelles il ne peut y avoir d’avenir commun.
Je vous souhaite de partager en famille ou entre amis une belle et chaleureuse après-midi.
Merci à tous les agents départementaux qui ont permis la tenue de cet événement, un grand merci en particulier à Véronique Dasy, qui a coordonné l’organisation sur Champigny. Merci aux associations, qui année après année répondent présentes, et qui font vivre la solidarité au quotidien.
Je vous remercie